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qui ne sont pas d’une moindre conséquence ; nous verrons quelle est la quantité de nourriture qu’on peut se permettre à collation ; s’il est vrai, comme on le prétend dans le Traité des Dispenses, que le Tabac rompe le jeûne ; que la soif qu’on doit souffrir en jeûnant mette le desordre dans toutes les fonctions du corps, fasse languir toutes les visceres, & porte le desséchement par tout. Nous verrons s’il est vrai que l’usage du vin, de la bierre, du cidre, soit illicite les jours de jeûne dans les repas même, comme on l’enseigne dans le même Livre. Nous remarquerons, au sujet de ce dernier article, l’utilité de ces sortes de boissons par rapport au jeûne, & nous les examinerons en particulier, pour en faciliter le choix à ceux qui n’auront d’autre vûë dans l’usage qu’ils en feront, que de ne pas se rendre le jeûne impraticable.

Pour nous conduire avec plus d’ordre, nous diviserons cette troisiéme Partie en deux Articles ; nous examinerons dans le premier ce qui concerne le jeûne en général ; & dans le second, ce qui regarde en particulier l’usage des boissons les jours de jeûne.