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TROISIÉME PARTIE,
Contenant divers Eclaircissemens sur le Jeûne.



Nostre dessein dans cette troisiéme Partie, comme nous l’avons déja dit, est d’éclaircir plusieurs points importans sur la matiere du Jeûne par rapport à la santé. Nous nous sommes attachez, quand il s’est agi de l’Abstinence, à représenter les alimens maigres tels qu’ils sont, c’est-à-dire, comme moins nourissans que la viande, mais en même tems comme assez innocens par eux-mêmes, pour n’être point contraires à la nature de nos corps. Nous tâcherons, à l’égard du jeûne, de nous tenir dans les mêmes bornes de la vérité. Nous nous garderons bien de souscrire aux plaintes injustes de la plûpart des gens du monde, qui prétendent que le jeûne est incompatible avec la santé ; mais nous ne donnerons pas, non plus, dans l’excés opposé, comme a fait l’Auteur du Traité des Dispenses, qui prétend que le jeûne du Carême n’abbat point le corps ; qu’il est au contraire si propre à le conserver, que