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qui dure & dont on s’occupe avec complaisance. Un ami qui vous remerciera d’avoir jetté les yeux sur luy pour une affaire dont vous l’aurez jugé capable, vous doit remercier d’avoir pensé à luy. Mais un autre à qui vous aurez mandé que vous n’êtes occupé que de luy, & que vous attendez avec impatience son retour, vous doit remercier de ce que vous pensez en luy. Le Pere Bouhours qui a voulu reformer ma remarque dit que penser en, regarde les sentimens tendres du cœur ; mais il est certain que quelque tendre que soit une pensée, si l’on ne s’en occupe point, si elle ne dure pas, on doit dire penser à, & non, penser en.


Perceptible.

Quoi qu’on dise imperceptible, on ne dit point perceptible, comme je l’ay déja observé dans la