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seurs me reproche, comme une grande faute, d’avoir dit dans la Preface de mon premier Volume, « Ce qu’on se propose dans ces Réflexions, est d’éclaircir les doutes que l’incertitude de nôtre Langue fait naître tous les jours. En revoyant cet ouvrage on s’est crû obligé ». Il pretend que je devois dire, Ce que je me propose dans ces Réflexions est, &c. en revoyant cet ouvrage je me suis crû obligé. Cela est assez digne de la politesse d’un homme, qui pour condamner un Livre qui luy déplaît, dit froidement que quelque peu de bruit que ce Livre fasse dans le monde, il n’en est pas moins bon à fournir des exemples, des sentimens & des manieres qu’il n’approuve pas. Mais il faut pardonner ce langage à un Auteur, qui avouë que s’il n’écrit pas poliment, ce n’est pas faute d’en