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O

On pour Je.


Il y a des occasions où il est plus poli & plus modeste de se servir de on, en parlant de soi-même, que de se servir de je.

L’ouvrage qu’on donne au public, dit le Pere Bouhours, en parlant de son propre ouvrage, n’a rien de commun avec celuy qui a pour titre l’Art de penser[1] : Il est visible que cela est mieux, que de dire : l’ouvrage que je donne au Public.

Le même Auteur dit ailleurs ; l’exemple fera entendre ce qu’on veut dire[2], pour, ce que je veux dire. Il est certain que ces manieres de parler ont quelque chose de plus poli que de dire toûjours je, quoi qu’un de mes Cen-

  1. Maniere de bien penser dans les ouvrages d’esprit.
  2. Suite des Remarq. nouvel. sur la Langue Franç.