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Latiniser, Franciser, Catholiser.

Ces mots sont fort bons, quoy qu’un certain Auteur n’en demeure pas d’accord ; ce n’est pas que son autorité ne vaille quelque chose, mais une raison vaudroit encore mieux, & il n’en a point apporté. Qu’y a-t-il de plus rude dans Latiniser, Franciser, Catholiser, que dans Evangeliser ; ce dernier neanmoins est fort bon. Fonde-t-elle des Hôpitaux, dit un de nos plus polis Ecrivains, elle y joint des Missions, afin que les Pauvres soient nourris & Evangelisez[1] ? Mais venons à Latiniser : Les Ecrivains François, dit un Auteur dont l’ouvrage paroît depuis quelques années, pour vouloir Latiniser leurs noms, font en sorte qu’on ne les connoît plus. Et l’on a été contraint, poursuit-t-il, de faire un Dictionnaire pour enten-

  1. Oraison Funeb. de Madame de Montausier par M. l’Abbé Fléchi.