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teau. Pour ne point se tromper en ces sortes de Phrases, il n’y a qu’à observer si ce dont on parle, fait partie de quelque chose de nous ; comme la main, le bras, &c. ou s’il nous est purement exterieur, comme nôtre épée, nôtre habit, &c. car dans le premier sens, il ne faut point se servir de son, ni de mon, ni de ton, quand le verbe qu’on employe peut souffrir le pronom se. Ainsi l’on dit : il s’est cassé le bras, il l’a pris par la main, & non il a cassé son bras, il l’a pris par sa main. Mais dans le second sens, c’est à dire lorsque la chose est purement exterieure, il faut se servir de mon, de son & de ton ; comme : je l’ai tiré par son manteau, & non, par le manteau, il m’a tiré par ma robe, & non, par la robe.