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tirez, & pourquoy ? c’est à cause de ce mot de hauteur qui ne luy paroît pas bon en cet endroit ; il ne peut pas croire qu’on puisse dire, la hauteur d’un art, comme si ce terme ne pouvoit s’employer que dans le propre, & qu’il ne fût pas permis de s’en servir dans le figuré, au moins aux Poëtes ; on dit bien la sublimité d’un art, pourquoy ne pourra-t-on pas dire la hauteur, pour la sublimité, on s’en sert en ce sens en plusieurs occasions. La hauteur des Jugemens de Dieu, la hauteur des Mysteres de la Religion, &c. On trouve même dans Monsieur d’Ablancourt la hauteur des Speculations ; pour, la sublimité, elle se mocque (dit-il) de la hauteur de leurs speculations[1].


Habile, Poli.

C’est quelque chose d’assez curieux que la delicatesse que

  1. Traduction de Lucien.