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foiblesse & la misere de la nature, ce n’est pas parler faussement, injustement, déraisonnablement ? Mon Censeur est bien obligeant de prouver ainsi mon sentiment, au lieu du sien.


Honnestes gens.

Ce terme n’est pas toûjours opposé à mal honnestes gens. Par les honnestes gens, on entend souvent les gens polis, les gens qui ont du monde & qui sçavent vivre ; comme par exemple, en parlant d’un mot que l’on désaprouvera : ce mot, dira-t-on, n’est que du petit peuple, il n’est pas en usage parmi les honnestes gens : C’est un homme grossier, dit-on encore quelquefois, lequel n’a jamais vêcu avec les honnestes gens. Un de mes Censeurs l’employe en ce sens, quand il dit : il falloit se défier encore de la prononciation des Parisiens, plus qu’il n’a