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s’est voulu tuer, pour : il a voulu se tuer. Il ne s’est pas voulu servir de mon cheval, pour : il n’a pas voulu, &c. & plusieurs autres de la sorte où le verbe auxiliaire estre se trouve joint à des verbes qui dans leurs conjugaisons n’en reconnoissent point d’autres que celuy d’avoir, car on conjugue j’ay voulu, tu as voulu. Où est dans cette Phrase, il s’est voulu tuer, le regime de ce verbe est ; quelle construction en faire ? je dis le même de ces autres : Il s’est piqué le doigt, il s’est cassé le bras, il s’est fait peindre, il s’est fait Religieux, il s’est fait passer Docteur. Le sens naturel est : il a piqué à soy le doigt, il a cassé à soy le bras, il a fait peindre soy, il a fait passer soy Docteur ; & c’est comme parlent les Etrangers quand ils apprennent nôtre Langue, parce que ce sont