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non pour consumer leurs Idoles qui étant de fer ou d’airain, quoy qu’entre-lassées d’ozier étoient à l’épreuve du feu. Les Ammonites n’adoroient-ils pas l’Idole de Moloch, & cependant ils y mettoient le feu pour y brûler des hommes.

J’ajoûte à cela, qu’une grande marque que le mot de Simulachres que porte le Latin, & que j’ay rendu par celuy d’Idoles, se prend pour des figures qu’on adoroit, c’est que Cesar l’employe en ce même sens quatre lignes plus bas ; ils honorent principalement Mercure, dit-il, dont ils ont plusieurs Simulachres hujus sunt plurima Simulachra[1]. D’ailleurs y a-t-il apparence que si ces figures monstrueuses n’avoient été l’objet de quelque culte, une Nation aussi superstitieuse que celle-là, eut mieux aimé faire construire des

  1. Ces. Liv. 6 Com.