Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/824

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Il s’encourt.

Monsieur de Vaugelas s’en sert. Sur cela, dit-il, s’étant separez, Nicomachus s’encourt à son frere nommé Cebalinus, luy découvrit tout ce qu’il venoit d’apprendre ; mais cette façon de parler n’est pas du bel usage, & je ne conseillerois à personne de s’en servir, pas même dans la conversation[1].


Envier, porter envie.

Nous estimons trop la vie, dit un certain Auteur, pour envier encore ceux qui n’en joüissent plus[2]. Cela n’est pas correct, on ne dit point envier quelqu’un, mais porter envie à quelqu’un ; on dit bien envier le bien d’autruy, envier une chose à quelqu’un, envier le bonheur de quelqu’un ; mais pour envier quelqu’un, on ne le dit pas. Si la fortune m’accompagne auprés de vous, dit M. de

  1. Vaug. Quint.
  2. P. 38.