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sur ce passage, je suis d’avis de n’en point faire à deux fois, & de montrer tout d’un temps les autres contre-sens qui s’y rencontrent, nous verrons que nôtre homme est également habile en François & en Latin. J’ajoûte donc que le terme de receuë ne rend pas non plus le sens d’accepimus, qui en cet endroit signifie apprendre de quelqu’un, & non, recevoir, en sorte que traduire ici non accepimus, par, qui n’est pas receuë, est une faute aussi plaisante que de traduire : Accepi te bellè valere : J’ay reçû que vous vous portiez bien. Un Traducteur qui se mesle de reprendre les autres, peut-il faire des fautes de cette nature ?

Je dis en troisiéme lieu que ces mots, qui n’est pas leuë, ne rendent point ce que signifient ici non legimus. Le sens de l’Auteur étant que nous n’avons pas