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Un sage Payen a reconnu cette verité avec beaucoup de lumiere dans les loüanges qu’il donne à un Empereur, en disant que lors qu’un Prince par sa qualité de Souverain est monté au comble de la grandeur, il ne luy reste plus qu’un moyen pour s’élever encore plus haut, qui est de s’abaisser par les témoignages de sa bonté vers ceux qui luy sont soûmis. Un de mes Critiques dit là-dessus qu’il faut bien aimer Pline ou Trajan pour emprunter comme cela d’eux les loüanges de Dieu ; mais sans être fort éclairé, on pourroit luy répondre que Saint Paul aimoit donc bien les Poëtes Grecs, quand il les citoit ; pour dire que nous sommes les Enfans & la race de Dieu, qu’il aimoit donc bien Menandre pour emprunter, comme il a fait, un vers de luy[1] ; afin de nous dire que les mau-

  1. Paul. ad Cor. c. 25. v. 33.