Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/776

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dit qu’on l’attribuoit à Amiot ; l’Auteur avoit le temps de relire ma Remarque, ainsi sa méprise est une veritable beveuë.


Beaucoup.

On dit bien, il s’est beaucoup enrichi, il s’est beaucoup distingué, il s’est beaucoup tourmenté, &c. & l’on ne dit pas de même, il est beaucoup riche, il est beaucoup distingué, il est beaucoup tourmenté, beaucoup ne s’accorde qu’avec un adjectif sous-entendu, comme : je le crois habile, & l’on m’a dit qu’il l’étoit beaucoup. Il faut remarquer neanmoins que si la proposition est negative, beaucoup se peut mettre devant l’adjectif sans qu’il y ait faute. Comme, il n’est pas beaucoup riche, il n’est pas beaucoup sage. Tandis que ces choses se faisoient dans l’Asie, la Grece & la Macedoine n’étoient pas beaucoup tranquilles, dit M. de Vaugelas[1].

  1. Vaug. Quint.