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se ; Voudra-t’il bien, ou, souffrira-t’il bien qu’il s’en aille. Mais il faut remarquer avec un bel esprit, qu’en ce dernier sens, le terme vouloir, & le terme souffrir, ne sont propres qu’en parlant des choses ausquelles on a quelque droit de s’opposer ; & qu’ainsi on dira fort bien : Son pere ne voudra jamais, ou, ne souffrira jamais qu’il frequente une telle personne, parce qu’un pere est en droit de le permettre, ou de le défendre à son fils ; mais qu’au contraire on ne dira pas, qu’une mere ne sçauroit vouloir, ou, ne sçauroit souffrir que son enfant soit malade, parce qu’il s’agit d’une chose que la volonté des hommes ne peut empêcher.

Urbanité, politesse.

Quand l’usage aura meury parmy nous un mot de si mauvais goust, disoit M. de Balzac, & qu’il aura corrigé l’amertume