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cette mesme volubilité de discours si propre pour l’action. »


Vouloir.

Le verbe vouloir se joint quelquefois avec le verbe auxiliaire estre, aussi bien qu’avec le verbe auxiliaire avoir, comme : il s’est voulu tuer, pour, il a voulu se tuer. Il ne s’est pas voulu servir de mon cheval, pour, il n’a pas voulu se servir de mon cheval.


Vouloir, souffrir.

Vouloir marque d’ordinaire une volonté de desir & d’inclination, comme : il veut aller à la chasse, je veux monter à cheval. Quelquefois il ne marque qu’une volonté de permission & de consentement, comme : rarement veut-il qu’on s’excuse, voudra-t’il bien qu’il s’en aille, &c. & en ce sens vouloir & souffrir, se peuvent dire l’un pour l’autre, comme : rarement veut-il, ou, rarement souffre-t’il qu’on s’excu-