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pas des plus spirituels de ce monde ; ce Sonnet me paroist fort spirituel ; ces Vers n’ont rien de trop spirituel. D’autrefois on s’en sert au sens de piété & de dévotion, comme : un Chrestien doit toujours faire quelque lecture spirituelle ; Et c’est en ce sens que le Révérend Pere Ménestrier de la Compagnie de Jesus s’en est servy dans le Livre qu’il a composé sur les régles des Ballets, où il dit dans l’Epistre, pour empescher qu’on ne s’estonne qu’un homme de sa profession, se soit mêlé de donner des régles pour la danse : « Les Peres de l’Eglise ont traité autrefois de la Musique, de la Poësie, de l’Histoire & des spectacles de leurs temps, c’est ce qui pourra me justifier auprés de certains esprits qui voudroient que l’on n’écrivist que des Livres spirituels, quand on est de profession à instruire le public des devoirs du salut. »