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des jeux séculiers, parce qu’en disant d’un divertissement, que c’est un divertissement tout séculier ; c’est supposer que si ce plaisir ne convient pas aux Ecclesiastiques, les Laïques néanmoins le peuvent prendre innocemment. Ainsi ce ne seroit pas parler avec exactitude de dire : la Comédie & l’Opéra, les Bals & les Dances sont des divertissemens séculiers ; les jeux de hazards sont des jeux séculiers.

Jeux séculaires ne se dit qu’en parlant de ces jeux qui dans l’antiquité payenne se célébroient de siécle en siécle ; & qui les appelleroit jeux séculiers, ne parleroit pas bien, c’est par l’autorité des Livres des Sybilles qu’on récommença à célébrer les jeux séculaires[1].


Sécurité.

Ce n’est plus une question à faire si ce mot est bon ; l’usage l’a si bien estably qu’il faudroit n’estre pas François pour faire

  1. Traduction de Saint Cyprien par M. Lumbert.