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mesme de l’honnesteté & de la bienséance par tout violées. »

Cette période qui est toute pleine de force & de vivacité, deviendroit fade & languissante, si l’on y ajoûtoit ce qui y est retranché, & qu’on dist : Il n’y avoit nul goust, & nulle connoissance des véritables beautez du Théatre ; les Auteurs paroissoient aussi ignorans que les spectateurs ; la plûpart des sujéts estoient extravagans & dénuez de vray-semblance, il n’y avoit point de mœurs, ni de caractére, la diction estoit encore plus vicieuse que l’action ; en un mot les régles mêmes de l’honnesteté, & de la bienséance estoient par tout violées.

Un autre Auteur qui écrit avec beaucoup de politesse & de jugement, dit en parlant de Sénéque : « Sa latinité n’a rien