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en ait un Espagnol, si sa femme accouche en Espagne ; un Savoyard si en Savoye, un Anglois si en Angleterre » ; il eust mieux fait de répeter accouche aprés chaque si en ajoûtant le pronom elle, de cette sorte : « Que non pas qu’il en ait un Espagnol si sa femme accouche en Espagne, un Savoyard si elle accouche en Savoye, un Anglois si elle accouche en Angleterre » ; le Latin n’aime pas ces sortes de répétitions, mais le François les demande.

Exemple. Il ne faut point que cela vous gesne, car on ne doit point l’estre en ces occasions, il faut dire car on ne doit point estre gesné en ces occasions. La raison en est que le verbe qui précede estant à l’actif, ne sçauroit se sous-entendre aprés pour un infinitif passif. C’est pourquoy on dira fort bien, il ne faut pas que vous soyiez gesné, car on ne doit point