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l’eau, presque en deux syllabes.


De la prononciation
des mots terminez en, ain, aim, ein, in, im.

Plusieurs Provinciaux, & entr’autres les Normands prononcent tres-mal ces syllabes ; ils gardent autant qu’ils peuvent le son naturel de l’I, lors mesme qu’il est joint avec une N, qui finit la syllabe, comme en : clavessin, satin, coussin, cousin, s’imaginant que s’ils prononçoient, clavessain, satain, coussain, cousain : Il faudroit donc prononcer aussi cousaine au lieu de cousine ; en quoy ils se trompent grossiérement, ne prenant pas garde que dans le mot de cousine la lettre N, ne sçauroit changer la prononciation de l’I ; parce qu’elle est jointe à une autre syllabe qu’elle commence, cousi-ne, au lieu que dans cousin l’N est jointe à l’I ; & faisant avec cét I une syllabe, don-