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és, comme s’il y avoit verrais, dirais, ferais, ainsi que prononce la Bourgeoisie & le petit peuple de Paris ; car la bonne prononciation est de tenir le milieu entre ferez, & ferais, c’est à dire, de ne prononcer ny ferez, ny ferais, mais ferés, & c’est comme on prononce à la Cour.


De la prononciation
de l’R, & de l’A.

Il est bon de faire sonner un peu les R, cela donne de la grace au langage ; mais il ne faut pas se régler sur le peuple de Paris, qui les prononce jusqu’à écorcher les oreilles, mon perre entend-on quelquefois, ma merre, mon frerre ; ce n’est pas ainsi qu’on prononce à la Cour, l’on doit un peu faire entendre l’R, mais il faut que ce soit d’une maniére douce, & qui n’ait rien de grossier ny de badaut.

Le peuple de Paris est encore fort accoûtumé à prononcer les