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les sont devant des consonnes, elles gardent l’e masculin, & l’on prononce més, tés, sés. Més chevaux, tés chevaux, &c. mais lors qu’elles sont devant des voyelles, elles quittent l’e masculin ; pour prendre l’e féminin ; & alors l’s qui est à la fin prend le son du z, & s’allie avec le mot suivant, de sorte qu’il faut prononcer le zhommes, me zamis, se zamis ; les Provinciaux manquent presque tous à cela : des personnes tres-éclairées croyent néanmoins que dans un discours public, il est plus à propos de prononcer ces monosyllabes devant des voyelles de la mesme maniére, qu’on les prononce devant des consonnes, c’est à dire avec un e ouvert, parce que cette prononciation est plus propre pour se faire entendre ; & je sçay plusieurs habiles gens qui le pratiquent de la sorte.