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primer parfaitement en peu de paroles, comme de ces habiles Ingenieurs, qui ont le secret de faire par des moyens tout simples & sans beaucoup de dépenses, ce que d’autres ne sçauroient faire qu’à grands frais & à force de machines. Et si l’on y prend garde, ceux qui écrivent le mieux, ont un stile également serré & poli, sans obscurité, sans embarras. On n’a qu’à lire Voiture, d’Ablancourt, Sarasin, Costar, & quelques autres, & l’on trouvera ce que je dis. Il ne faut pas neanmoins condamner toutes les périodes longues ; on ne reprend que celles dont la longueur n’est pas naturelle, & ne vient que d’une superfluité de paroles, ou d’un déplacement de termes, comme par exemple, celle-cy ; où l’Auteur en criant contre ce défaut, y tombe luy-mesme. « Les grandes périodes, dit-il, en parlant de Mrs de P. R. & sur tout celles