Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/389

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

C’est ce qui fait dire à M. de Balzac qu’il n’approuve pas plus les femmes Docteurs que les femmes Cavaliers : ce n’est pas qu’il leur soit absolument défendu d’avoir quelque science, mais elles ne doivent pas la faire paroistre ; on prétend mesme qu’il faut qu’elles s’en cachent comme d’un larcin ; on peut voir leur soye & leurs aiguilles, mais leurs Livres & leurs Papiers ne doivent point paroistre. Que penserons-nous donc de celles qui ne parlent que de métaphores & d’apostrophes, qui mêlent par tout les idées de Platon, & les Categories d’Aristote, qui ne font pas un compliment où elles n’employent une douzaine d’orizons & d’hemispheres, qui ne croyent pas pouvoir mieux répondre aux loüanges qu’on leur donne, qu’en les appelans des hyperboles & des ironies, qui réglent la Poësie Epi-