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les Livres que j’ay leus ; & j’ay appris ces Sciences, j’ay leu ces Livres.

Mais il est à propos de remarquer, que quand mesme le cas du verbe suivroit le verbe auxiliaire, pourveu seulement qu’il soit avant le participe, il ne laissera pas de se décliner, ce qui n’arrive que dans les Vers, comme par exemple en celuy-cy que l’on cite d’ordinaire là-dessus.

Dieu dont nul de nos maux n’a les graces bornées.

Il faut encore observer, que le participe ne se doit point décliner, quand le nominatif est aprés, ainsi au lieu de dire : La peine que m’a donnée cette affaire, il faut dire : La peine que m’a donné cette affaire, parce que, cette affaire, qui est le nominatif, n’est qu’aprés le participe : & je ne doute point que l’Auteur qui a dit : Ce sont des décisions, qui, par l’approbation que leur ont donnée les Prélats, sont devenuës les leurs[1], n’eust parlé plus correctement, s’il eust dit donné,

  1. Lettres de S. Augustin.