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qu’on ne comptoit pour rien, &c. & non, qu’on comptoit pour rien.


Ne plus, ne moins,
ni plus, ni moins.

M. de Voiture dit, ne plus, ne moins, & voicy comme il parle au sujét d’un certain festin, « n’y ayant que des Déesses à la table & deux demi-Dieux, tout le monde y mangea, ne plus ne moins que si c’eussent esté des personnes mortelles ». Mais aujourd’huy on dit ni plus ni moins, & jamais ne plus ne moins : quoy que M. de Vaugelas veüille qu’il se puisse dire quelquefois ; & que M. Ménage qui semble d’abord estre contre ce sentiment, dise néanmoins à la fin de sa Remarque qu’il avouë que la plûpart de nos Ecrivains modernes suivent la regle de M. de Vaugelas ; car les Ecrivains, dont il entend parler, ne sont guéres modernes aujourd’huy ; l’on sçait assez que lors qu’on ne conside-