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De, aprés obliger.

Quand obliger signifie contraindre, on met à ; on l’a obligé à signer. Quand il signifie faire plaisir, on met, de, comme chacun sçait. Ainsi si je disois, on l’a obligé de signer, il sembleroit que je voudrois dire, qu’on luy auroit fait plaisir de signer, ce qui fait un sens tout opposé.

Néanmoins quand il n’y a point d’équivoque à craindre on peut mettre, à, ou, de, selon que l’occasion le permet ; je dis selon que l’occasion le permet, car souvent la rencontre de deux, à, oblige de mettre, de, aprés obliger. Ainsi M. d’Ablancourt qui a dit dans les Commentaires de César, cela les obligea à camper à quatre lieuës, auroit, je crois, mieux parlé, s’il eust dit, cela les obligea de camper à quatre lieuës.


De, aprés esperer.

Souvent on supprime de aprés ce verbe, aussi bien qu’aprés le