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il s’abbaisse plus que son ennemy ne l’a élevé. Il y a des phrases ou le davantage que blesse bien plus que dans d’autres, c’est lors que le que finit presque la période, & qu’il n’est suivy que d’un ou de deux mots. Comme en cét exemple de l’Auteur des Réflexions sur l’Eloquence. « La force de son discours, dit-il, en parlant d’un certain Prédicateur, alloit toûjours en augmentant comme par degrez pour frapper encore davantage les esprits à la fin qu’au commencement ». Il falloit : pour frapper encore plus les esprits à la fin qu’au commencement. Lorsque la phrase est périodique, & que le que suit immédiatement aprés davantage, on ne s’apperçoit pas tout-à-fait tant de cette faute. La cadence de la période empeschant l’oreille d’y prendre garde, comme on le peut voir en cét exemple du dernier Traducteur de l’Imita-