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ge de vous voir partir, dit-on quelquefois, j’auray le bien de vous aller dire adieu, ces termes-là ne valent rien en pareille occasion, il semble qu’on regarde comme un bonheur pour soy le départ de la personne à qui on fait un tel compliment ; il faut dire : j’auray l’honneur de vous voir avant vostre départ, j’auray l’honneur d’aller recevoir vos ordres ; ou quelque chose de semblable.


Comporter.

Ce verbe s’employe quelquefois dans un certain sens où tout le monde ne convient pas qu’il soit bon : Le Traducteur des Lettres de S. Augustin l’a employé dans ce sens, lors qu’il a dit : l’ame de l’homme est immortelle, mais elle l’est comme sa nature le comporte. Plusieurs personnes néanmoins fort délicates dans la Langue approuvent cette expression ; Et le Pere Bou-