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de mesme de parler bon François ; & quand le Roy veut faire des Ordonnances & des Réglemens sur ces matieres, il se sert des termes de cét Art, sans qu’on puisse l’accuser de parler un langage barbare ; comme on ne peut pas accuser Ciceron d’avoir parlé mal Latin, lors que dans ses Oraisons, il s’est servy des termes propres à la Jurisprudence Romaine. Il ne faut donc pas croire que sous ombre que nous avons apris nôtre langue maternelle de nos nourrices, nous sçachions pour cela toute la Langue Françoise, & que nous ayions droit de rejetter tous les mots que nous n’entendons point pour y substituer à la place le mot de chose. Pour ce qui est de cecy & de cela, il est plus permis dans le discours ordinaire, comme : remarquez cecy. Je vous dis cecy parce que, &c. J’ay veu cela. Il m’a dit cela. Mais ce terme n’estant pas noble il ne