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de quelque maxime Chrestienne, & que je blâme la négligence que les hommes ont d’y penser ; je ne dois pas dire que c’est une chose étrange qu’ils ne fassent point de réflexions sur ces choses, qu’ils ne pensent point à ces choses, qu’ils ne s’occupent point de cela, mais il faut trouver quelque nom à mettre en place ; on peut dire, qu’il est étonnant qu’ils ne s’occupent point de ces grandes veritez, qu’ils traitent avec tant de négligence des maximes si pures, qu’ils abandonnent des régles si sûres, &c. car rien n’énerve tant la force d’une expression que ce miserable mot de chose, qui marque une grande disette de paroles.

Ce défaut est d’autant plus difficile à éviter, que ce terme vient presque se placer de soy-mesme sur les lévres sans qu’on y pense, à cause de l’habitude que sa commodité nous a fait pren-