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dinairement ces phrases là par le présent du subjonctif, si cælum ruat, dit Térence, pour, si le ciel venoit à tomber, & ce qui est remarquable, c’est que quand nous nous servons du présent dans ces sortes d’expressions, nous marquons ordinairement le futur, comme : s’il vient, faites-le attendre ; s’il fait demain beau temps, j’iray à la campagne, &c.


C’est dommage.

On dit c’est dommage, & non il est dommage, c’est une régle incontestable. C’est dommage, dit le Pere Bouhours en parlant du mot de sagacité, que ce terme ne soit bien estably en nostre Langue.


C’est, pour est.

Quand est, est un peu éloigné du commencement de la phrase, on dit c’est, comme : ce que vous estes obligé de faire en cette occasion pour apporter quelque réméde à tous ces mots c’est de, &c. mais si le verbe est tout proche, on peut dire est, comme : ce que je puis