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qui nous devancent. Il faut dire c’estoit, & la régle qu’il y a à suivre en cela, c’est que lors qu’il y a un prétérit devant, comme en cét exemple, Aristote disoit, il faut mettre l’imparfait pour le present ; ce qui est si vray que M. d’Ablancourt dans son Livre des Apophtégmes ; ayant écrit, Aristote disoit qu’il ne falloit ny loüer ny blâmer, parce que c’est estre fou, ou présomptueux, s’en corrige comme d’une faute, & met dans l’errata, qu’il faut lire c’estoit. Cette régle peut s’appliquer à tous les autres verbes. L’on peut juger par là de cét autre exemple d’un Auteur moderne ; « On a veu de nos jours, dans les troubles qui sont maintenant appaisez, que mille gens appelloient ceux-cy Jansenistes, & mille autres ceux-là Molinistes, sans que ny les uns ny les autres pussent dire quelle est la doctrine de Jansénius, ou