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me de mon Livre : mais M. d’Ablancourt s’est servi d’à comparaison, & M. de Vaugelas aussi. Belle raison pour un homme qui sçait la Langue ! comme si c’étoit une consequence que tous les termes dont M. d’Ablancourt & M. de Vaugelas se sont servis, dûssent être en usage aujourd’huy. Nôtre Auteur devroit approuver tout d’un tems déconfire & n’agueres, parce que M. d’Ablancourt s’est servi de l’un, & M. de Vaugelas de l’autre.

Il n’y a rien qu’on ne dût recevoir, s’il suffisoit pour justifier une expression, que d’habiles Ecrivains l’eussent employée ; il faut déferer à l’autorité des grands hommes, mais il n’y faut pas déferer par tout & sans discernement. Je fais, me dit-on, le procés à l’Academie toute entiere en condam-