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que simplicité, & foiblesse d’esprit. Ce dernier me paroît préferable à l’autre. Je ne sçay lequel des deux l’Auteur des Remarques nouvelles trouvera le meilleur.


Vouloir, volonté.

Vouloir, pour volonté, est plus d’usage en Poësie, qu’en Prose :

Il suffit qu’il le veüille, afin de le pouvoir,
Tout fléchit devant luy, tout cede à son vouloir.

Qui veut suivre ce Chef doit apprendre à se vaincre.
A vaincre ses desirs, & son propre vouloir.
Mais comment le pouvoir,
Si Dieu par son esprit ne daigne nous convaincre
D’un si juste devoir.

Ces mots de vaincre son vouloir me font souvenir de la Phrase dont nous avons parlé dans la Remarque sur le mot de Rompre : Rompre sa volonté, pour dire : vaincre sa volonté ; Et il me semble qu’elle se pourroit souffrir dans les Vers que nous venons de rapporter ; la Poësie fait passer