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litesse, de remarquer, comme a fait nôtre Critique, que meurtrir ne se dit plus pour tuer, parce que, &c. Il falloit dire : il étoit necessaire de remarquer, que meurtrir ne se disoit plus pour tuer, & non pas, ne se dit plus.

Il n’a pas daigné dire sur quoy cette necessité est fondée[1], il falloit : étoit au lieu de est.

J’ay été long-tems à chercher la raison de ce qui me choque dans cette Phrase[2] ; il falloit : de ce qui me choquoit.

J’ay dit en passant, que la critique étant un exercice odieux de sa nature, elle ne merite aucune indulgence[3]. Le Puriste devoit dire : ne meritoit, & non pas ne merite ; car seroit-ce bien parler, par exemple, si je disois : j’ay dit que vous êtes venu aujourd’huy, pour : que vous êtiez venu. J’ay connu que vous êtes

  1. P. 253.
  2. P. 243.
  3. P. 63.