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ne s’ensuit pas de là, dit le Pere Bouhours, que la Phrase de M. le Maître soit vitieuse[1]. Il est vrai que en paroît là superflu, mais il n’est pas plus necessaire dans ces autres façons de parler, qui sont cependant tres-bonnes, s’en aller d’un lieu, s’enfuïr d’un endroit, car en étant là proprement pour tenir la place d’un nom, il semble que puisque le nom y est, cette particule soit inutile. Je crois qu’on peut ajoûter que ensuivre, étant un vieux mot qui se disoit autrefois au lieu de suivre, il pourroit bien s’être conservé dans l’expression dont il s’agit ici ; en sorte que quand on dit, il s’ensuit de là que, &c. Il ne faut point regarder cette syllabe en comme un mot à part, mais comme une partie du mot suivre. Ensuivre quelqu’un de prés, disoit-on autrefois, ensuivre

  1. Suite des Remarq. nouvel. sur la Langue Franç.