Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/1104

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comme, par exemple, ce qu’il me reproche sur amelette, sur Academie, sur visitation, sur viande dégoûtante, sur certaines équivoques dont j’ay rapporté des Exemples, pour en montrer le ridicule, & sur cent autres choses, qui font voir que cet Auteur ne croit pas sans doute, que la bonne foy soit l’ame de la Critique.


Supposer, s’imaginer.

On suppose, dit l’Auteur des Essays de Morale, qu’on aura quelque jour le tems de penser à la mort, & sur cette fausse assûrance, on prend toute sa vie le parti de n’y penser point. Un de nos Critiques reprend cet Exemple, & pretend qu’au lieu de on suppose, il falloit dire : on s’imagine, on se flatte. Le Critique s’est imaginé lui-même, il s’est flatté d’avoir bien rencontré ; mais je laisse au Lecteur à juger