Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/1067

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

longue, sans qu’on sçache pourquoy, & l’on ne laisse pas de se sentir de les avoir prises. Ces deux ne laisse pas sont désagreables.

V. Exemple[1].

Les deux especes de flatterie les plus connuës, sont celles qui pechent contre la verité, en loüant ceux qui ne sont pas loüables, soit que la chose dont on les louë ne soit pas veritable, ou si elle est veritable, qu’elle ne soit pas digne de loüange.

A quoy bon repeter, ou si elle est veritable, & pourquoy ne pas dire : soit que la chose dont on les louë ne soit pas veritable, ou qu’elle ne soit pas digne de loüange.

Je laisse plusieurs autres Exemples où cet Auteur a repeté des mots, dont il pouvoit se passer ; car je ne donne point dans les raffinemens de certains Puristes,

  1. P. 151.