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d’où ceux-là sont tirez.

J’ajoûteray seulement que les Auteurs les plus nouveaux, se servent de ce terme aussi-bien que M. de Vaugelas. Il resolut à l’heure même de se consacrer à Dieu dans la retraite, puis se tournant vers son amy ; à quoy aspirons-nous, luy dit-il, par ces soins & ces peines que nous prenons au service du Prince[1].


Proprement.

La mode est venuë de mettre ce mot presque à tout : il danse proprement, il chante proprement, je l’ay veu joüer du luth, il en joüe proprement.

Mais il faut remarquer que proprement ainsi employé, ne signifie gueres autre chose que joliment. Et on ne dira pas d’une personne qui dansera ou qui chantera dans la derniere perfection, qu’elle danse ou qu’elle chante proprement.

  1. Serm. du Pére Cheminais sur le choix des amis