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reur au peuple Romain, qu’il fut tiré de sa maison & lapidé au champ de Mars. Le Chirurgien qui rapporte ce fait après Sextus de Cheronée, tâche de raccommoder la chose, du mieux qu’il peut ; mais c’est un mal où tous ses pancemens sont inutiles. Tout le passage de Pline, de la maniere qu’il est cité par les Chirurgiens, est plein de faits contraires à la vérité. Ils font dire à cet Auteur, que « la gravité Romaine dédaigna long-tems la Médecine ; qu’elle trouva de la contradiction, ou du mépris dans l’esprit des Romains, pendant qu’Archagathus Chirurgien, reçut un accueil favorable. »

Voilà donc, selon nos Auteurs, la Chirurgie en honneur à Rome, tandis que la Médecine y est méprisée. Mais de quel front osent-ils prêter ce langage à Pline ? Cet Historien nous apprend positivement le contraire : Il dit qu’avant que la Médecine eût été introduite à Rome, le peuple Romain la souhaitoit passionnément. Populus Romanus… Medicinæ etiam avidus. Il ajoûte, 1o. Que c’est alors qu’Archargathus vint s’y établir ; sçavoir, l’an 535. de la fondation de Rome ; 2o. Que son arrivée fut