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De votre bouche, il le faut avouer,
J'ai du plaisir à m'entendre louer.
Que vous avez de grâce et d'éloquence !
Votre amitié, voilà ma récompense ;
Oui, j'ose ici vous imposer la loi
De me chérir, de ne chérir que moi...
Très tendrement.
Pardonne-moi, ma charmante Aspasie,
Quelques chagrins répandus sur ta vie ;
Tes pleurs coûtaient encore en ce moment ;
Pardonne.....hélas ! mon fol emportement
Il lui prend la main.
Mérite plus de pitié que de blâme ;
Si tu pouvais lire au fond de mon âme.....
ll est prêt à saisir la main d'Aspasie, puis il la quitte brusquement.
À part.
Qu'allais-je faire ?.....Impérieux penchant !
À Aspasie.
Faible raison !..... Écoutez, mon enfant ;
Je veux bientôt achever mon ouvrage,
Vous établir ; je songe au mariage
De votre sœur....

Aspasie.

Oui, vraiment ; songez-y ;
Si vous saviez comme son cher ami,
Son Mélidore et gémit et soupire !
Ma sœur aussi, qui fait semblant de rire,
Ressent parfois de secrètes douleurs,
Et dans ses yeux j'ai surpris quelques pleurs.