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z servi.
Le mien ; hélas ! que la mort m'a ravi,
Avait en vous l'ami le plus sincère.
Il mourut pauvre ; et moi, dans la misère,
Avec ma sœur, je restais sans secours ;
Mais vos bontés furent notre recours.
Puis-je oublier ce trait si mémorable,
Ce testament à tous deux honorable
Que fit mon père ?..... Il vous connaissait bien.
J'ai vécu pauvre, et je ne laisse rien :
Heureusement, j'eus, au lieu de richesse,
Un ami vrai. Pour m'acquitter vers lui
Comme je dois, je lui lègue aujourd'hui
Le noble soin d'élever mes deux filles,
De les placer dans d'honnêtes familles,
Et de fournir à leur dot de son bien.
Voilà le legs que mon cœur fait au sien.
Jusqu'à présent votre bonté confiante
De notre père a surpassé l'attente.
Ma sœur et moi, grâce à vos tendres soins,
Avons toujours ignoré les besoins.
Athènes admire et bénit le modèle
D'une amitié rare autant que fidèle,
Et l'on verra les siècles à venir
D'un si beau trait garder le souvenir.

Anaximandre.

Fille charmante ! aimable créature !
Ah ! gardez bien cette âme honnête et pure.