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Je ne saurais plus longtemps vous entendre.
Vous affectez un son de voix si tendre
Et des regards si touchants et si doux
Je ne suis point tranquille auprès de vous.
Oui, vous troublez le repos de ma vie....
Vous me quittez ?

Aspasie.

J'obéis.

Anaximandre.

Aspasie,
Pourquoi me fuir ! Revenez, demeurez...

Aspasie.

Pour me gronder encor ?

Anaximandre.

Quoi ! vous pleurez !
A part.
Ah ! sa douleur lui prête encor des charmes.
Est-ce donc moi qui fais couler vos larmes ?
Venez ici, je veux vous consoler ;
Venez, osez me voir et me parler.
Je ne suis point un censeur inflexible.
Je parais dur, et je suis trop sensible.
Je veux entrer dans vos moindres secrets ;
Qui plus que moi prendra vos intérêts ?
Vous ignorez combien vous m'êtes chère ?

Aspasie.

Non, je le vois ; vous m'aimez comme un père.
Depuis longtemps vous m'en ave