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Que l’un de ces éléments tire toujours son origine de l’extérieur et l’autre toujours de l’intérieur, ou que l’un et l’autre puissent la prendre à ces deux sources, peu importerait : pour que le phénomène chimique eût lieu, il suffirait qu’ils se trouvassent en présence dans l’économie.

Nous admettrons qu’un équivalent de l’un de ces éléments est susceptible de se combiner à un, à deux, jusqu’à trois équivalents de l’autre. Supposant qu’un seul atome de chacun de ces corps élémentaires existe dans l’organisme, il est possible que ces deux atomes puissent y cheminer pendant un temps indéfini sans se rencontrer. Si au contraire, chacun de ces corps a de très nombreux atomes isolés dans ce milieu, la rencontre de deux atomes différents devient plus certaine ; si elle se fait, il en résultera un composé au premier degré, c’est-à-dire formé par un équivalent du radical B et par un équivalent de l’autre corps, que nous désignerons par C pour être plus clair. Ce résultat obtenu, le composé H est supposé s’acheminer à son tour avec les liquides de la circulation ; lorsqu’il se trouvera en présence d’un atome isolé C, le radical B l’attirera à soi, et l’on aura un composé H au deuxième degré. Lorsque le troisième degré sera atteint, le radical B sera C comme 1 est à 3. Lorsqu’ils seront répandus en proportions égales dans l’économie, ils donneront naissance à un composé au premier degré.

Les proportions de ces éléments pouvant à tout instant varier sous l’influence des fonctions vitales et de l’état de pureté de l’air, le moment peut venir où l’organisme sera totalement épuisé d’éléments C, tandis que se fera son invasion par des éléments B arrivant de l’extérieur en grande quantité ; H étant au troisième degré, il sera ramené au