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services à l’agriculture est condamné comme fin dernière à aller périr dans les abattoirs, où sa viande est utilisée pour l’alimentation de l’homme ; le bœuf, dis-je, arrivé à un certain âge, ne pouvant plus être employé par le propriétaire, ce dernier se résigne à l’engraisser pour le vendre ensuite à la boucherie. Mais il n’est pas rare de voir quelques-uns de ces animaux qui ont été exposés à de rudes travaux durant leur vie être affectés d’une boiterie ou autre affection, qui puisse porter préjudice à l’engraissement. On n’ignore pas, que tout animal qui souffre, pour si bien qu’il soit nourri, dépérit de jour en jour, de telle sorte que l’engraissement devient alors impossible. Dans ces cas, l’emploi du feu est indispensable ; attendu que par ce moyen la souffrance disparaît, ou du moins se trouve palliée pendant quelque temps, ce qui permet au propriétaire d’engraisser son animal. Au lieu d’un animal qui aurait maigri et donné finalement peu de profit ; il le vend après l’avoir laissé tarer à un prix largement rémunérateur. On voit donc que par ce moyen le propriétaire retrouve bien son gain, et en peu de temps, vu la rapidité avec laquelle s’est opéré l’engrais. Les frais de l’opération, lui sont avantageusement rendus, et la tare de son animal, si toutefois elle existait, n’a porté aucun préjudice à ses intérêts.

Maintenant, que l’on reconnaît tous les bons usages, que l’on peut retirer du cautère actuel sans danger, il ne faudra pas délaisser ce modificateur puissant lorsque le cas l’exigera, et le vétérinaire, en l’utilisant, tiendra les intérêts de son client tout en sauvegardant sa réputation. En somme,