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VIII.

Les Assemblées.

D’Ornano y convoque, le 18 juin 1589, une grande assemblée pour négocier un accommodement avec la ville de Grenoble. Les consuls des dix villes, les députés du pays et du Parlement, ainsi que plusieurs gentilshommes de marque, y assistent.

Déjà, en 1586, M. de La Valette avait réuni au Mollard MM. du pays, et le siège d’Embrun y avait été résolu.

La conférence du 18 juin 1589 fut suivie d’une autre le 20 juillet ; mais le crime de Jacques Clément rendit tout inutile.

Sur la demande du duc de Savoie de succéder à ce prince, d’Ornano convoque les États à Saint-Marcellin pour le 10 septembre 1589. On juge de leur décision.

Les 21 et 22 mai 1592, la noblesse du Bailliage, réunie dans la même ville, offre de servir le roi « en personne et non fournir argent, d’autant qu’elle trouvoit cela estre derogeant à son titre. » De nouvelles réunions à Vienne et à Saint-Marcellin ne font pas avancer la question financière, mieux que celles de Tullins, la Côte, Beaurepaire, Grenoble, etc., en 1594, la question politique.

Le procès dit des tailles, une fois la paix assise par l’édit de Nantes, va préoccuper les esprits et réveiller le patriotisme.

Déjà, en 1594, le 28 novembre, les États réunis à Saint-Marcellin avaient entendu les plaintes du peuple, sans « nulle justice ni soulagement, » la noblesse ne voulant entendre raison[1].

  1. Eust. Piedmont, II, 110, I, 295, 383, 91, 46. — Chorier, Histoire générale, II, 713, 729.