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avantageuse et n’étoit pas fortifiée ; si bien que de Gordes s’étoit promis de n’y pas rencontrer de résistance, le roi y ayant de fidèles serviteurs. Du Vache, le plus notable des habitants, et par sa prudence et par la charge qu’il y exerçoit, figuroit dans ce nombre. Néanmoins, les chefs catholiques furent trompés dans leurs espérances. Il n’y eut ni siége ni blocus de formé ; leur tentative se borna à deux combats où de Gordes resta vainqueur. Le premier fut livré, le 20 novembre, près du château de Chatte, et l’autre deux jours après… Cardé, témoin de l’épouvante des siens et voyant que les catholiques le pressoient vivement, fit sonner la retraite, » et il put rentrer dans Saint-Marcellin, où Chatte-Geyssans ne laissa pas de l’inquiéter et de lui causer des pertes sensibles.

1568. — Pipet, chef protestant, s’empare de Saint-Quentin, et Boniface, capitaine de Gordes, de Saint-Marcellin qui reste au pouvoir des catholiques. Saint-Antoine est démantelé, ainsi que la Côte-Saint-André ; il est même question de faire subir le même sort à Saint-Marcellin ; mais l’Arthaudière appuie de son crédit les démarches des habitants qui, d’après Chorier, « en consideroient la ruine (de leurs murailles) comme une infamie et aimoient mieux perdre l’exercice de la nouvelle religion qu’elles[1]. »

1573. — Montbrun cherche à entrer dans la ville ; ses complots sont découverts et ses agents mis à mort.

1574. — À la suite du passage de l’Isère par les gens de Glandage-le-Jeune, le prince Dauphin établit une garnison à Saint-Marcellin.

1575. — La compagnie du duc de Nemours s’y trouve, et Saint-Antoine lui vient en aide pour 1 500 livres[2].

1576. — Établissement de la Chambre mi-partie qui

  1. Chorier, Histoire générale, II, 617, 623.
  2. Long, La Réforme…, III ; — Mémoires d’Eust. Piedmont. I, 27, 49.